Barra de Salvador le 27 janvier 2007

 

Nous avons décidé de rester une semaine de plus à Barra. L’important est de ne pas y être pour le carnaval où les prix vont flamber. Un des défilés de carnaval passe tout prêt d’ici.

Nous nous organisons alors pour prévoir le futur de façon plus concrète. Nous décidons qu’une journée passée dans l’île d’Itaparica, qui est la plus grande île de la baie de tous les saints, face à Salvador et que nous connaissons déjà pour y avoir fait des « pèlerinages » à chacun de nos passages à Salvador, nous permettra peut-être de trouver un coin sympa où se poser. Si ça ne marche pas nous aurons toujours le recours de louer la voiture et de prospecter plus loin sur la côte nord !

Lundi nous prenons donc le bateau au port de Salvador pour commencer nos prospections. Une demie heure de bateau, traversée très populaire, et nous voilà à Mar Grande un des bourgs les plus importants de l’île.

Cette excursion commence un peu tard car quand nous arrivons là-bas sur les coups de midi et demi, il fait une chaleur difficile à supporter ! Il faut quand même se bouger ! Nous commençons à crapahuter dans toutes les rues du centre, à la poursuite désespérée de chaque petit morceau d’ombre, très cher à cette heure ! Nous interrogons les commerçants, les passants, nous relevons les petites annonces collées un peu partout. Il semble y avoir beaucoup de choses, mais les gens appelés au téléphone sont rarement au bout du fil. Nous courons après un certain Natal que nous finissons par trouver. Il nous fait visiter plusieurs endroits mais un peu loin de la plage à notre goût. Puis nous entrons dans une des nombreuses pousadas, histoire de savoir les prix et tombons sur une fille très sympa et qui ne nous lâche plus. Elle commence à nous proposer des prix défiant toute concurrence si nous restons un mois à sa pousada. C’est encore cher pour nous . En plus, nous n’aurions pas l’indépendance d’un appartement, en particulier pour faire un peu de cuisine ! Nous allons la quitter, mais elle nous prend carrément la main et nous amène chez sa voisine, autre pousada, qui elle a un appartement à louer. Cette dernière nous amène sur ce, visiter son appartement, situé derrière l’église, au bord de la plage. Elle en est très fière, il est tout neuf, tellement neuf qu’il n’est pas tout à fait terminé ! Au premier étage, d’un petit immeuble tout vide, l’escalier pour monter est presque une échelle ! Mais c’est vrai que quand on a déverrouillé tous les verrous qui le ferme, il n’est pas mal. Tout propre, tout neuf, mais encore très peu meublé ! Elle nous promet que dans une semaine, tout sera prêt, elle va y mettre tout ce que l’on désire ! Elle commence à parler prix et c’est un peu un marchandage à l’envers, car quand elle a dit un prix journalier et qu’elle fait le calcul sur le mois, elle dit « oh non c’est trop cher !  allez je vous le fais au mois pour 1000 reais ( un peu moins de 400 euros) ». Nous n’avons guère le temps ni de nous concerter ni de dire ouf ! « esta combinado ! », on s’est mis d’accord ! Dominique semble le trouver à son goût, il fait des projets d’installation, moi je suis un peu surprise après les discours qu’il vient de me tenir, il y a moins d’une heure, sur la plage, le hamac, le jardin qu’il souhaitait à portée ! ….

Heureusement pour venir, nous n’avons pris ni nos cartes visa, ni beaucoup d’argent liquide ! Elle veut que nous versions des arrhes de 500 reais. Elle est finalement d’accord pour que le jeudi suivant nous revenions avec l’argent et d’ici là elle aura meublé l’appartement.

C’est vrai qu’il est très prêt de la plage, mais la petite rue où il se situe est envahie par les « combi » taxis (minicar volkswagen) qui passent la journée là à attendre les arrivées de bateaux et les gens qui débarquent. Elle a beau nous dire qu’après 18 heures il n’y a plus personne, je ne suis pas rassurée quant à la tranquillité de l’endroit !

Nous arrêtons pourtant nos prospections, soulagés à l’idée que tout est réglé et que nous allons pouvoir profiter un peu de la plage devant une bière bien glacée avant de prendre le bateau de retour.

A la nuit tombante nous débarquons à Salvador, faisons un petit tour au Pelourinho (centre historique de Salvador). Nous n’y sommes pas encore retournés depuis notre arrivée. Nous y avions nos habitudes et reprenons notre dîner au kilo restaurant « Cantina da lua ». La dernière fois, c’était en plein carnaval !

Nous rentrons à Barra. Résultat des courses, je ne dors pas beaucoup la nuit suivante ! Je pense à cet appartement pour lequel nous venons de nous engager pour un mois. J’essaye de me persuader qu’on y sera bien, mais je n’arrive pas à me convaincre !

Nous avons eu 4 jours pour en parler et nous décider ! J’ai eu beau essayer la méthode Coué, ça n’a pas marché !

Le jeudi matin nous partons le plus tôt possible au bateau et arrivons dans l’île avant 9 heures. Dans le bateau, montés dans les premiers, j’aperçois tout à coup monter la propriétaire de l’appartement, qui a du venir faire des courses en ville et qui est très chargée. Elle est trop loin heureusement pour nous voir et durant toute la traversée nous resterons bien au fond et tournerons la tête de crainte qu’elle ne nous reconnaisse ! Parce que nous avons décidé qu’avant d’aller la voir nous allons faire de nouvelles prospections ! Nous aurons de éléments de comparaison et si vraiment nous ne trouvons rien de mieux …., ce sera sans regret !

Nous visitons pas mal de choses. Nous marchons au soleil brûlant déjà si tôt. Pour midi nous avions retenu trois possibilités : le paradis, un appartement sur la plage, avec tout et plus, un peu plus cher que tout le reste, mais au diable l'avarice ! 1500 reais qui font à peu près 600 euros pour un mois (du carnaval) ; le purgatoire, une pousada au milieu d'un parc, chambre au milieu des oiseaux, mais sans cuisine, à 900 reais ; puis ce que finalement je considère maintenant comme l'enfer, l'appartement retenu depuis lundi ! Nous aurions pu nous en tirer lâchement sans réapparaître devant la propriétaire, mais nous ne sommes pas comme ça ! Nous sommes allés la voir et à notre grand soulagement, elle a vite compris et nous nous en sommes très bien tirés !

Donc au final, nous avons retenu l'appartement sur la plage. Deux salles de bain ! Des crochets pour un hamac (Dominique y tient) ! L'air conditionné (mais ça nous n’en voulons plus parce que celui de l’appartement actuel nous a rendu malades !). Un ventilateur au plafond nous conviendra certainement mieux ! La télévision (on ne perdra pas les telenovelas !). Une cuisine équipée ! Un jardin devant et une terrasse et re jardin derrière !

Nous irons donc nous y installer à partir de mardi prochain. et profiterons de Barra jusqu'alors ! le souci sera le transport de nos bagages par le bateau, il faudra se faire aider par taxi et porteurs !

 

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